Selon Stéphane Le Foll, les mauvaises recettes pointées le mercredi 28 mai 2014 par la Cour des comptes ont été anticipées dans la future loi de finances rectificative.
Les moindres recettes fiscales de 2013 ne remettent « pas en cause le choix des baisses d’impôt », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à l’issue du conseil des ministres. Dans la loi de finances rectificative qui viendra prochainement à l’Assemblée nationale, « était déjà anticipé le fait qu’il fallait déjà faire un effort supplémentaire de 4 milliards d’euros pour corriger les mauvaises recettes ». Invité à commenter le rapport de la Cour des comptes affirmant que 14,5 milliards d’euros de recettes fiscales allaient manquer, Stéphane Le Foll a déclaré : « Il y a eu des anticipations sur les niveaux de croissance et sur le niveau de recettes fiscales qui ont été surévaluées, pas parce qu’il y avait une mauvaise appréciation, mais parce que la réalité a montré que sur ces questions des recettes, on a eu moins de rentrées prévues. »
Selon lui, les « moindres recettes (…) s’expliquent par plusieurs facteurs : sûrement la croissance », et pour certaines recettes, un « contexte économique, peut-être social ». « Par contre, on a fait moins de dépenses que prévu. (…) Ces comptes ont été validés, contrôlés, et le Conseil constitutionnel les a aussi validés », a-t-il fait valoir. « Au bout de tous ces éléments, la stratégie reste la même. » « Tout cela fait partie des ajustements qui sont normaux, on doit être capable de s’adapter et d’être le plus juste possible dans ce qu’on anticipe, mais dans le domaine de l’économie, il y a aussi des aléas », selon le ministre de l’Agriculture.
La Cour des comptes épingle mercredi la mauvaise estimation l’an dernier des recettes fiscales de l’État, « mal expliquée par l’administration », et s’interroge sur la « sincérité » du budget initial. L’institution souligne que les recettes fiscales nettes l’an dernier ont été très inférieures aux prévisions de départ. Les impôts, fortement alourdis l’an dernier, devaient rapporter à l’État 28,3 milliards d’euros de plus qu’en 2012. Au final, les recettes fiscales ont augmenté deux fois moins que prévu, de 15,6 milliards, souligne la Cour.
Source:Le Point.fr